Le Rôle de l’Huile d’Olive dans la Prévention du Cancer du Sein
De nombreuses études scientifiques ont souligné la relation entre le Régime Méditerranéen, riche en Huile d’Olive Vierge Extra (HOVE), et une réduction significative du risque de développer un cancer du sein. Cette preuve positionne l’HOVE non seulement comme un aliment nutritif, mais aussi comme un agent potentiellement protecteur contre la maladie.
La Preuve Scientifique Clé : l’Étude PREDIMED
Un jalon dans la recherche sur l’HOVE et le cancer du sein provient d’un essai contrôlé randomisé à grande échelle, une analyse secondaire de la célèbre Étude PREDIMED (Prévention par le Régime Méditerranéen), publiée en 2020. Dans cette étude, qui a impliqué plus de 4 000 femmes pendant près de cinq ans, deux groupes avec un régime méditerranéen (un supplémenté en HOVE et l’autre en fruits à coque) ont été comparés à un groupe témoin avec un régime faible en graisses.
Les Constatations ont été Concluantes et Notables
Les femmes qui ont suivi le Régime Méditerranéen supplémenté en HOVE présentaient un risque 70 % inférieur de développer un cancer du sein invasif par rapport à celles qui avaient été conseillées de suivre un régime faible en graisses.
Ce résultat souligne que l’effet protecteur est plus prononcé lorsque l’HOVE est incorporée comme matière grasse principale et abondante dans le contexte d’un régime méditerranéen global.
Mécanismes de Protection : Acides Gras et Composés Bioactifs
Le Dr. Eduardo Escrich de l’Université de Barcelone et son collègue Dr. JA Menendez suggèrent que l’effet protecteur de l’huile d’olive est dû à deux composants principaux :
- Acide Oléique (Acide Gras Mono-insaturé) : La teneur élevée de cet acide gras, prédominant dans l’HOVE, contribue à son profil sain.
- Composés Bioactifs Puissants : Ceux-ci sont cruciaux. Des études en laboratoire et sur des animaux ont démontré que ces composés inhibent la prolifération des cellules tumorales, possèdent des effets antioxydants et anti-inflammatoires.
Des recherches supplémentaires, comme celle de la chercheuse Marialaura Bonaccio du Neuromed Mediterranean Neurologic Institute en Italie, ont suggéré que la consommation élevée d’HOVE pourrait être associée de manière linéaire à un risque moindre de cancer du sein. Spécifiquement, il a été observé que des composants comme l’hydroxytyrosol et l’oleuropéine (polyphénols présents dans l’huile d’olive) pourraient interagir avec des mécanismes liés aux récepteurs d’œstrogènes.
Ceci est particulièrement pertinent pour certains types de tumeurs. Bien que l’association avec le risque général de cancer du sein reste un domaine d’étude continu, les résultats suggèrent une possible relation inverse avec les tumeurs négatives aux récepteurs d’œstrogènes et de progestérone, qui sont relativement rares et plus difficiles à traiter.
L’Importance de la Dose et du Type d’Huile
D’autres analyses ont renforcé l’idée qu’il existe une relation dose-réponse :
Une étude a suggéré que les femmes qui utilisaient toujours au moins deux cuillères à soupe par jour d’huile d’olive vierge (pour l’assaisonnement, la cuisson et la friture) présentaient un risque 28 % inférieur de cancer du sein que celles qui ne suivaient pas cette pratique.
Il a été suggéré que consommer plus de trois cuillères à soupe par jour est associé à une réduction de 30 % du risque global.
Les experts insistent sur la supériorité de l’Huile d’Olive Vierge Extra (HOVE) par rapport à l’huile d’olive courante, car l’HOVE contient des niveaux beaucoup plus élevés de polyphénols antioxydants et de lignanes. Ces composés, qui se trouvent en quantités significativement plus importantes dans l’HOVE, sont essentiels au mécanisme de protection, y compris le blocage de l’action de l’œstrogène, ce qui offre une protection plus large contre différents types de cancer du sein (aussi bien les récepteurs d’œstrogènes négatifs que positifs).
En conclusion, les preuves épidémiologiques et les résultats d’essais cliniques à long terme, comme le PREDIMED, positionnent fermement l’Huile d’Olive Vierge Extra comme un composant diététique essentiel pour la prévention du cancer du sein, exerçant son effet protecteur par l’action de ses acides gras et de ses puissants composés polyphénoliques antioxydants.



